Je vais vous raconter un souvenir d’enfance. Quand j’étais gamin, il y avait une personne que j’admirais et aimais beaucoup. C’était l’une de mes tantes. Je me la remémore toujours souriante. Elle était tellement gentille, toujours prête à aider. Elle répondait toujours présente pour les autres. Elle prenait soin de tous et s’inquiétait de la santé de ses proches. Elle courrait de droite à gauche pour tantôt amener l’une au médecin, tantôt faire les formalités administratives pour l’autre, ou encore acheter un petit cadeau à un parent. Elle avait souvent des maux de tête mais, affairée à soigner les autres, elle ne pouvait prendre le temps de s’arrêter à cela.
Un jour, cette magnifique personne a fait, bien jeune, un AVC et ne se réveilla pas. Le monde, ce jour-là, avait perdu une anonyme au cœur d’or. Ceux qui la connaissaient ont été privés d’une personne extraordinaire à laquelle je veux rendre hommage aujourd’hui.
Mais, au-delà de cette commémoration, le symbole que je veux vous exposer est que, même lorsqu’on est altruiste à l’extrême, s’oublier pour penser aux autres peut créer l’effet inverse.
Combien d’entre vous êtes des mères courant à droite et à gauche du lever au couchant, vous occupant de la maison, de tâches administratives, de vos enfants, de votre boulot, de votre maison ?
Combien d’entre vous êtes des pères prenant rapidement un café le matin puis vous aliénant au travail, écroulé le soir sur un canapé, terrassé par la fatigue ?
A-t-on le choix ? Pourrez-vous me rétorquer. Après tout, dans la vie, on ne fait pas ce qu’on veut, et puis tout ceci est de notre responsabilité…
Déjà, à la première affirmation, comme Albert Dupontel dans le film « en équilibre« , j’ai envie de vous répondre « Si ! ».
Ensuite, si, à ne pas prendre soin de vous, vous tombiez malade, cela ferait du mal à ceux que vous essayez de protéger !
Les journées passent trop vite ? Relativisez. Détendez-vous. Apprenez à différencier ce qui est important et ce qui est urgent. Et dites-vous bien qu’il est important de prendre soin de vous.
Vous rendrez plus heureux votre femme, votre mari, vos enfants, vos collègues de travail, si vous êtes épanoui(e) plutôt que si vous êtes épuisé(e) d’en avoir trop fait pour les autres toute la journée.
Je parle en connaissance de cause : j’ai fait ça pendant des années ! Je me mettais à bosser tôt après un rapide café et travaillais jusqu’au dîner et même souvent après.
Ce type de rythme détruit votre santé, votre joie de vivre, votre rapport aux autres… Et qui en pâtissait le plus ? Ceux-là même pour qui je croyais agir !
Je défends l’idée-même qu’il est égoïste de ne pas penser à soi !
Si vous avez besoin de plus de temps pour prendre soin de vous, de votre esprit et de votre corps, je préconise deux solutions :
- Chassez les tueurs de temps : limitez les séances télé, Facebook, Youtube qui ne vous apportent pas de plus-value…
- Levez-vous 30 minutes, voire une heure plus tôt (miracle morning). Vous serez surpris(e), après une quinzaine de jours pour vous accoutumer, de l’apport de ce temps gagné pour votre bonne humeur !
Trouvez les routines qui vous font du bien au coeur, au corps et à l’esprit.
Exemple : ma routine du matin
- Boire un café
- Boire un grand verre d’eau
- Toilette rapide
- Sortir promener ou courir
- Petite séance de méditation
- Affirmations positives
- Visualisation de nos objectifs et comment nous allons y parvenir
- Lecture
- Ecriture
- Petit déjeuner familial
- Douche et soins
Cela contraste avec mon ancienne routine du matin : Café, douche, café, travail !
Mon conseil donc : identifiez les actions qui vous sont bénéfiques et expérimentez de vous forcer pour les exécuter chaque jour. Prenez conscience de vous-même. Aimez-vous. Apprenez à apprécier vos défauts. Éliminez, tant que faire se peut, ces tâches ou ces fréquentations qui détruisent votre amour-propre ou votre confiance en vous. Arrêtez de fumer. Faites du sport. Encore une fois, prenez soin de vous, de votre santé. Entretenez les petits bonheurs. Cultivez les moments partagés avec ceux qui illuminent vos journées.
Soyez heureux de simples choses en prenant le temps de les vivre.