Il y a un mythe qui colle à la peau du nomade digital : c’est celui qu’il est… en vacances.
Sous prétexte qu’il se déplace continuellement dans des lieux souvent synonymes de farniente, les gens s’imaginent qu’il passe son temps en maillot de bain au bord de la piscine, ou sur une plage au sable blanc.
Nous sommes parfois, nous aussi, confrontés à ce mythe. Je ne compte pas le nombre de fois ou nous avons eu droit à « Bonnes vacances » !
Bien sûr, ça part d’un bon sentiment, mais il faut à chaque fois expliquer à quoi correspond notre mode de vie. Ce qu’il signifie.
Et surtout que nous ne partons pas en vacances !
C’est ce que nous expliquions dans la vidéo ci-dessous, tournée au début de notre chaîne YouTube.
C’est cette vidéo qui m’a donnée envie d’approfondir le sujet.
Je vois de plus en plus de « coachs » ou de plateformes de voyage (MLM) promouvoir exclusivement cet aspect du nomadisme digital. Surfant ainsi sur un effet de mode relayé par de nombreux médias. Certains parfois, découvrent ce style de vie sur Instagram.
Bien sûr, notre quotidien de voyage permanent nous permet de mieux profiter de notre temps. Mais nous avons des activités qui financent nos voyages.
Pendant plusieurs années nous avons géré une boutique en ligne et un atelier en France tout en voyageant. Puis ce fut notre activité dans la rédaction web qui occupait une partie de notre temps.
Depuis septembre 2017, nous sommes formateurs et apprenons à d’autres personnes – entre autres – à.avoir des revenus en ligne.
Cela impose une bonne organisation. Surtout lorsque nous sommes au bout du monde. Lorsque nous ne travaillons pas, nous en profitons pour découvrir une région, un pays, pendant notre temps libre.
Dans notre cas, ce lieu est éphémère et change en moyenne tous les un ou deux mois. Notre quotidien se rapproche plus d’une famille expatriée qui doit prendre ses repères dans une nouvelle ville, un nouveau pays.
J’emploie souvent le terme de « mini-expatriés », parce que je trouve qu’il nous correspond bien.
Lorsque nous arrivons dans un nouveau lieu, mon premier réflexe n’est pas de chercher la plage à proximité. Mais plutôt de me renseigner sur l’épicerie la plus proche, où se trouve la pharmacie. Tout simplement parce que nous allons vivre pendant un certain temps dans ce lieu.
D’où vient ce mythe sur le nomade digital en vacances ?
Cette idée fausse que l’on se fait du quotidien d’un nomade digital vient de 2 choses, d’après moi.
Tout d’abord de la confusion que l’on peut faire entre un nomade digital et un voyageur en tour du monde.
Le premier a (en principe) tout quitté dans son pays et voyage tout en travaillant par internet. Il cherche l’équilibre entre travail et loisirs, entre vie pro et vie perso. Avoir un vrai espace de travail est important.
Le second est en voyage avec une date de retour. Il a comme projet de visiter X pays en 6 ou 12 mois, par exemple. Il partage son quotidien sur les réseaux sociaux ou sur son blog dans des lieux paradisiaques.
C’est très compliqué de gérer des clients, d’assumer des contrats à distance, quand on on est en perpétuel mouvement comme peut l’être un tourdumondiste.
La seconde cause de cette confusion vient de beaucoup de nomades digitaux qui véhiculent ce mythe sur les réseaux sociaux. (Et il faut bien avouer que c’est, en même temps, le genre de photos qui attire l’intérêt des visiteurs.) On les voit dans un hamac, un ordi sur les genoux. Ou alors dans un joli café très « instagrammable » face à un décor de rizières ou sous les cocotiers.
(Pas très confortable comme position pour bosser ! 🤣Et elle ne doit pas y voir grand chose sur son ordi aussi avec le soleil dessus… Vous y croyez, vous ?)
Alors forcément, lorsque ce type de clichés se répand, cela n’est pas très bien compris par les « non initiés ». Les personnes qui ne connaissent pas ce mode de vie font vite la conclusion suivante :
« Tu ne travailles pas puisque tu es à la plage. »
Dans la tête du public, le décor de rêve (et même le plaisir) ne peut pas être associé à la notion de « travail » (Après tout, le mot travail vient du latin populaire tripaliare, qui signifie « tourmenter, torturer » !)
Ça me rappelle lorsque nous avons débuté nos activités sur le web, il y a plus de 15 ans.
Les gens autour de nous, s’imaginaient que parce que nous ne sortions pas pour nous rendre à un bureau, cela signifiait que l’on ne travaillait pas. On a même eu droit à
« Quand est-ce que tu vas te chercher un vrai travail ? » 😉
Les mentalités ont évoluées sur ce sujet heureusement.
J’espère qu’il en sera de même sur le nomadisme digital. Mais, en même temps, il ne faut pas véhiculer un mythe qui prête à confusion. Ces chimères de vie à se reposer sous les alyzés, en pianotant à peine quelquefois sur son ordinateur, peut inciter des personnes à se lancer dans ce style de vie pour de mauvaises raisons.
Voyager à plein temps est un quotidien qui nous épanouit et nous en savourons chaque instant. Être libre de travailler quand on veut et où on veut, sont des opportunités incroyables.
MAIS être nomade digital cela signifie beaucoup de rigueur et de discipline. C’est le (petit) prix à payer pour vivre la vie de ses rêves.
J’espère que cet article, et la vidéo qui l’accompagne, vous permettront de mieux comprendre ce qu’est le quotidien d’un nomade digital qui voyage tout en TRAVAILANT par internet.