Lorsque l’on évoque Phuket, on pense immédiatement aux plages de rêve, à la vie nocturne animée et bruyante, aux bars à filles, aux excursions en bateau d’île en île. À un tourisme de masse. Notre expérience de digital nomad à Phuket s’est déroulée loin des clichés habituels (excepté pour la plage de rêve), dans un environnement authentique et moins tape-à-l’œil. Un séjour qui m’a aussi poussé à une certaine réflexion sur notre style de vie depuis 10 ans.

Notre logistique : trouver un logement à Phuket

Lorsque nous voyageons en Asie du sud-est, nous préparons le programme des destinations dans lesquelles nous voulons vivre. Cette liste n’est pas exhaustive et il peut y avoir des changements de plan de dernière minute ou de belles surprises.

La Thaïlande ayant rallongé exceptionnellement l’exemption de visa de 30 à 45 jours (offre terminée le 31 mars 2023), nous avions prévu de venir à Phuket pour fin février afin d’y rester un mois et demi.

Cette année, nous avons réservé un maximum de nos logements le plus tôt possible, pour plus de tranquillité d’esprit. Du coup, c’est fin octobre que je me suis attelée à la difficile tâche de trouver notre future maison à un tarif correct.

Ce ne fut pas simple.

Je m’y attendais un peu : Phuket est une destination très recherchée en hiver. Et puis, les tarifs des logements sur Airbnb ont explosé depuis 2019 (date de notre dernier voyage en Thaïlande).

J’ai quand même eu beaucoup de mal à sélectionner des logements en dessous de 1500 € le mois ! Ce qui peut paraitre fou pour les personnes qui sont déjà venues en Thaïlande et qui connaissent le coût de la vie sur place. Bon, je vous rassure : j’y suis parvenue !

Au début, mes recherches étaient principalement concentrées dans la partie sud de l’île (la plus touristique), mais les tarifs pratiqués étaient exubérants et j’ai renoncé. Impossible de négocier à un tarif correct.

Nous avons alors vite saisi l’opportunité d’une location dans le nord de l’île.

Notre installation de digital nomad à Phuket

digital nomad a phuket notre maison

Il s’agit d’une belle maison individuelle récente et spacieuse proposée au tarif de 850 € (tout compris) avec ménage (+ changement du linge de lit et de toilette) une fois par semaine et navette de et vers l’aéroport de Phuket.

Je considère que nous avons fait une belle affaire, vu les tarifs pratiqués sur l’île ! En fait, l’annonce était récente et, souvent, les hôtes font des remises plus importantes quand ils ont peu d’avis. Cela leur permet de faire découvrir leur offre. Ensuite, logiquement, les tarifs grimpent à un tarif plus proche du marché. Et je peux vous dire que nous n’avons pas été déçus !

La maison est dans un quartier un peu éloigné de la route principale. L’environnement est calme. Il y a une très belle plage à 15 minutes à pied et tout un tas de restaurants à distance de marche.

Je partage le lien vers l’annonce Airbnb si jamais tu souhaites t’envoler pour Phuket :  Maison privée de 2 chambres à Phuket

La propriétaire est une jeune femme adorable et qui fait tout son possible pour rendre le séjour formidable.

Même si nous étions à l’opposé des lieux réputés de l’île (Rawaï par exemple), nous n’étions pas non plus complètement isolés. C’est juste que nous n’avions pas cette ambiance festive et estivale qui fait la réputation de l’île. En soi, c’est plutôt une bonne chose pour nous !

Et puis, il y a l’application Grab pour réserver un véhicule avec chauffeur, se faire livrer à manger ou pour commander quelques courses en ligne.

En ce qui concerne les équipements de la maison, il y a assez d’espace pour installer nos ordinateurs. Ce qui fait partie de nos principaux critères afin de travailler dans de bonnes conditions.

Nos journées (et nos nuits) ont été rythmées par les chants mélodieux et surprenants d’oiseaux tropicaux. Et par une chaleur suffocante qui a perturbé un peu (beaucoup) notre sommeil. Nous aurions pu mettre la clim, disponible dans les chambres. Mais, même si l’électricité est comprise dans le tarif, on n’aime pas trop laisser tourner ces appareils énergivores la nuit.

Après tout, n’est-ce pas ce que nous recherchions en venant ici ? Du soleil et des températures estivales alors que c’est encore l’hiver en Europe ?

Sans oublier la découverte de délicieux restaurants, que ce soit à proximité de notre logement ou au bord de la plage.

Je t’invite à regarder la vidéo home tour que j’ai faite.

Prendre soin de sa santé en voyage

Nous avons profité d’être à Phuket pour faire un check-up complet au Bangkok Hopital Phuket qui est un établissement très bien réputé. C’est vrai, ce n’est pas l’activité la plus fun à faire, mais c’était indispensable.

J’ai eu beaucoup de difficultés à prendre les rendez-vous par mail, donc je conseille de le faire directement par téléphone.

Patrice et moi avons pris le pack prévention cancer et Logan un pack classique plus adapté à son âge. Les tarifs pour les packs sont à partir de 4500 THB  (soit 120,25 € en avril 2023)

Tu choisis le package santé dont tu penses avoir besoin et tu peux ajouter des examens complémentaires à l’unité. Il va s’agir d’un examen de la vue, d’une analyse de sang complète, d’un électrocardiogramme, d’une radio des poumons, d’une mammographie (+ échographie)… et tu peux ajouter un examen dermatologique, par exemple.

Ce qui est vraiment pratique c’est de faire tous les examens, les analyses de sang, d’avoir les résultats et une consultation médicale le jour-même. C’est un gros gain de temps.

Sur place, il est possible de demander gratuitement la présence d’un traducteur (en français) lors de la lecture des résultats par le docteur. Ce que nous avons fait.

Cela nous a pris plusieurs heures, mais au moins nous sommes rassurés sur notre état de santé. Si tu ne retournes que rarement dans ton pays de résidence, je te conseille de profiter d’un long séjour pour faire un suivi médical. Quand on est digital nomad, il ne faut pas juste se focaliser sur son travail et l’aspect « touristique » de ce style de vie. Prendre soin de toi, de ta santé, cela doit faire partie de tes priorités.

Réflexions sur notre vie de digital nomads

Ce séjour à Phuket à été pour moi l’occasion de prendre un peu de temps pour réfléchir à cette vie que nous menons depuis 10 ans. Certaines fois au cours de notre séjour, je me suis installée sur notre terrasse avec mon iPad sur les genoux dans le fol espoir d’écrire un peu. Mais mon esprit avait beaucoup de mal à rester concentré.

Le bruissement du vent dans les feuilles.

Un petit oiseau qui gazouille au pied de l’arbre.

Un autre perché sur le poteau électrique qui m’observe en poussant des cris perçants.

Dans ces moments-là, ma concentration fugue et vagabonde.

J’ai beaucoup pensé à notre vie nomade passée, présente et future.

Aux rêves que ce style de vie nous permet de réaliser, aux projets professionnels lancés et aux prochains, aux réussites, aux doutes, aux remises en question, aux voyages à venir…

Lorsque nous avons décidé de changer de vie pour devenir entrepreneurs nomades en famille, notre objectif, se résumait à :

Profiter PLUS de la vie et de notre famille.

Je ne m’imaginais pas collectionner des centaines de pays en un temps record.

Je ne me voyais pas vivre dans des lieux juste parce que  c’est « tendance » ou un « hub » pour nomades digitaux.

Je ne me voyais pas dans un café à bosser le nez collé à mon ordinateur, un casque sur les oreilles pendant des heures.

Ni ne vivre « qu’entre soi », qu’entre digital nomads.

Il y a plus de 10 ans, ce n’était pas ça la vision que j’avais de notre future vie de famille nomade digitale.

Et aujourd’hui, je reste fidèle à cette vision de vie, à cette slowlife.

  • Est-ce que c’est dû à mon âge ?
  • Est-ce que c’est parce que nous sommes une famille ?

Certainement.

Nos attentes ne sont pas les mêmes à 30, 40 ou 50 ans.

Être à Phuket m’a fait ressentir encore plus ce décalage entre notre nomadisme digital et celui « vendu » sur Instagram ou YouTube.

Depuis 10 ans, nous avons toujours voyagé au gré de nos envies. Parfois au hasard. Mais toujours en appréciant la destination et en étant reconnaissant de ce que nous vivions.

Phuket ne nous a pas chamboulé le cœur comme l’a fait Langkawi, mais ce fut agréable et relaxant d’y faire un long séjour. De se laisser porter par une certaine douceur de vivre.

  • Prendre le chemin de la plage à pied sous un soleil de plomb.
  • Se baigner dans une eau chaude en admirant l’horizon.
  • Se dire à chaque fois « on se croirait en vacances » puis « c’est quand même dingue d’être ici ».
  • Prendre des coups de soleil (aïe).

Je crois que la gratitude est un sentiment que nous devons cultiver le plus longtemps possible. Parce que cela nous permet de ne pas être blasés par cette vie de voyages. De garder un regard neuf sur le monde merveilleux qui nous entoure. Et d’en apprécier chaque instant, même le plus banal.

Conclusion

Même si nous n’avons pas totalement profité de l’île et de ses trésors, j’ai aimé cette étape à Phuket. J’en garde, c’est vrai, comme un goût de trop peu. Mais mon bilan en tant que digital nomad à Phuket en famille est positif. Notre expérience ne ressemble pas à celle que beaucoup de gens recherchent. Mais à cet instant T , elle nous a permis de vivre un chouette quotidien tout en gérant nos activités et nos projets en cours. Nous aurions pu vivre plus de belles expériences, mieux découvrir l’île. Cela ne s’est pas passé ainsi et cela n’est pas dramatique non plus.

Après tout, rien ne nous empêche d’y revenir !