Lorsque l’on parle de Marseille, ce qui nous vient à l’esprit le plus fréquemment c’est bien sûr La bonne mère et sa Canebière, mais aussi ses calanques, et une en particulier.
Lorsque vous longez le bord de mer et la célèbre plage de la pointe rouge, en passant par le quartier des Goudes et ses ruelles étroites, tout au bout du bout de Marseille il y a un petit port de pêche, sans plage, où le temps semble s’être arrêté.
C’est bien un quartier de Marseille mais il a tout d’un petit village de pêcheurs. Situé au pied du massif de Marseille-Veyre, on peut s’y balader à travers la garrigue environnante et se laisser enivrer par l’odeur entêtante du thym et du romarin.
Les plus courageux, chaussés d’une bonne paire de chaussures de marche, s’attaqueront au sentier de randonnée qui grimpe jusqu’au sémaphore et, si la fatigue et la chaleur n’ont pas eu raison d’eux, ils continueront pour atteindre, après 22 km, les calanques de Cassis.
D’autres se contenteront, dés que le gros de l’été sera passé, de venir admirer le soleil se coucher sur ce petit port typique, admiratifs face aux petits cabanons, anciennes cabanes de pêcheurs, transformées à présent en lieu de villégiature de certains chanceux.
Ces petits cabanons valent aujourd’hui une petite fortune dû en partie à la vue spectaculaire qui leur est offert.
Bien sûr, Il est tout petit ce port : quelques bateaux amarrés devant des cabanes, un restaurant, un bar ; on en a vite fait le tour. Mais n’est ce pas ce que nous sommes venus chercher ?
Car Callelongue, quand on y va, c’est surtout lorsqu’on veut être au bout du monde. Il suffit de fermer les yeux, face à la méditerranée, de respirer l’air iodé, pour ressentir toute la force de ce lieu magique.
Ici, chaque détail a le charme du Marseille ancien, celui de Raimu et de Fernandel. Le verre de Pastis que l’on déguste attablé entre amis face à la mer. Lorsque le chant des cigales s’essouffle, l’été finissant, éblouis par les camaïeux de couleurs de son massif qui nous laisse songeurs. Et retrouver,bien malgré soi, ce petit accent chantant que l’on croyait perdu.
Revivre ainsi pour quelques heures le vieux Marseille, si cher à notre cœur.
